La dislocation de l’Europe fait un grand pas

Un rebondissement est-il possible ? Rien n’y a fait, les ministres de l’Eurogroupe se sont séparés au petit matin sans avoir rapproché les bords de la plaie. Le représentant du gouvernement hollandais a fait échouer la référence à l’émission d’euro-obligations qu’exigeait son collègue italien ainsi que la suppression de toute conditionnalité attachée aux prêts du Mécanisme européen de stabilité.

La cigale et la fourmi, nouvelle saison

Les pays européens sont désormais rangés en deux camps opposés, ceux qui appellent à l’émission de corona-obligations et ceux qui s’y refusent. L’argument massue de ces derniers était qu’il fallait être comme eux prévoyant et disposer de ce fait de réserves, ce qui nous rappelle une certaine fable. Tandis que ceux qui veulent aller de l’avant avancent des considérations morales et font valoir que si aucun pays n’est responsable du choc actuel, tous en subiront les conséquences.

À JOUER PETIT, ON NE GAGNE PAS GROS, par François Leclerc

Billet invité

Sans y faire la moindre référence, le programme de création monétaire de la BCE qui est dans les limbes équivaudra dans les faits au lancement d’euro-obligations. Mais chut ! il ne faut pas le clamer sur tous les toits ! C’est une des raisons pour lesquelles il continue de susciter de vives résistances, qui devront être vaincues d’ici la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, le 22 janvier 2015. L’Eurosystème deviendra en effet détenteur d’une partie de la dette des pays et des entreprises européennes. L’autre raison du refus est qu’il représentera selon ses détracteurs une incitation à … Lire la suite

Europe : LA BCE QUI GLISSE, QUI GLISSE… par François Leclerc

Billet invité.

Est-ce que Mario Draghi a reculé pour mieux attendre, et lancer plus tard un programme d’achat de titres souverains en grand, ou cherche-t-il au contraire à l’éviter avec ses achats de produits titrisés de dette des entreprises ? Sans réponse mais sans incidence immédiate, la question agite le Landernau, en particulier allemand, en raison de son caractère politiquement sensible.

Ce n’est pas le cas des modalités du nouveau programme de la BCE, dont des détails filtrent dans la presse allemande. Son énorme volume d’abord, qui serait de 800 milliards d’euros selon Der Spiegel, mais surtout le partage du … Lire la suite